Monday, October 16, 2006

Mémoire d’Aïn Beïda

Source : El Watan - 10 octobre 2006

Mémoire d’Aïn Beïda
(Essai) - Éditions Dar El Houda, Aïn M’lila, 2006

L’écrivain et néanmoins poète Sellah Derradji Yacine s’est déjà illustré sur la scène éditoriale algérienne avec Evasions sur les dunes, un florilège de poèmes, édité en 2003 par l’Union des écrivains algériens, sous l’égide du ministère de la Culture, et ce, dans le cadre de l’Année de l’Algérie en France.

Fraîchement sorti à la retraite, après une carrière de cadre supérieur exercé dans plusieurs régions de l’Algérie, M. Sellah s’est adonné à son violon d’Ingres, sa passion de toujours, l’écriture. Et ce qu’il y a d’original dans ce qu’il écrit ou compose, c’est sa propension à tout rédiger en quatrains avec une sobriété et une délicatesse peu communes. C’est dans ce sens qu’il a élaboré Mémoire d’Aïn Beïda, un livre riche de 224 pages, édité à compte d’auteur chez Dar El Houda de Aïn M’lila.

Pourquoi, se demanderaient d’aucuns, un tel ouvrage sur la ville de Aïn Beïda ? En quatrième page de couverture, il y est écrit que « Aïn Beïda a toujours été un carrefour géostratégique privilégié et le grand axe de l’Afrique du Nord vers l’Europe d’une part et l’Afrique noire d’autre part. » Autant dire que la cité des Haractas offre des particularités à nulle autre pareille. Depuis toujours, Aïn Beïda s’est illustrée, à travers ses habitants, par une hospitalité, devenue légendaire, tout comme elle exerce sur le visiteur un attrait particulier.

Dans son avant-propos, l’auteur avertit que son ouvrage n’a pas la prétention d’aller dans les profonds détails de l’histoire, mais se limite seulement à mettre en exergue les aspects positifs de la ville et de ses habitants, en l’occurrence la personnalité harkatie. L’ouvrage comprend dix chapitres ou parties, portant chacun un titre tels que Signes identitaires, Géographie et histoire, Valeurs et signes distinctifs, Sagesses harkaties, contes d’antan… Comme signalé, tout l’ouvrage est écrit en vers, des quatrains au néoclassisme de bon aloi.

En somme, ce livre se lit avec plaisir, tant il renferme des sommes de souvenirs, d’anecdotes aussi bien savantes que truculentes de sagesse et gorgées de nostalgie, signe d’un attachement aux valeurs intrinsèques du terroir. Sellah a réussi la gageure de créer un trait d’union entre les générations, grâce à un livre plein de saveur et d’intelligence. Son livre Mémoire d’Aïn Beïda regorge d’informations aussi bien historiques que sociologiques ou culturelles et s’adresse à tout lecteur curieux de connaître un pan, somme toute exhaustif, du patrimoine des Haractas.

Historiens et sociologues y trouveraient aussi leur compte. Mémoire d’Aïn Beïda est un ouvrage à lire absolument, tant il recèle une foultitude de détails qui suscitent l’intérêt de tout lecteur passionné d’histoire. Sellah Derradji Yacine se prépare à faire paraître sept autres livres traitant de divers sujets. Bonne continuation à l’auteur dans cette louable entreprise qu’est l’écriture !
L. Baâziz

1 comment:

Anonymous said...

un torchon oui!!

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